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L'empreinte carbone individuelle est l'ensemble des gaz à effet de serre que chaque individu émet directement ou indirectement dans son quotidien. Les principales catégories d’émissions du quotidien sont les transports, l’alimentation, le logement (chauffage, électricité, …), l’habillement, le numérique et les services publics (empreinte carbone des services publics français de base ramenés à l’échelle d’un individu).
L'effet de serre est un phénomène naturel qui consiste à retenir une partie de la chaleur émise par le soleil, ce qui rend la vie sur Terre possible. Sans lui, la température moyenne à la surface de la Terre serait de -15°C au lieu de +15°C. La présence des gaz à effet de serre est donc nécessaire à la vie terrestre et correspond à un phénomène naturel indispensable. Les gaz à effet de serre peuvent être regroupés en deux catégories :
Longtemps nié par certains scientifiques et théorisé notamment par Eunice Foote, John Tyndall ou encore Steven Arrhenius, le lien de causalité entre les gaz à effet de serre émis par les activités humaines et le renforcement de l’effet de serre est aujourd’hui un fait scientifique établi et ce phénomène a conduit à une forte hausse des températures ces deux derniers siècles.
Cette augmentation des températures est plus marquée sur les continents et à mesure que l’on se rapproche des pôles. Ainsi, la température moyenne a déjà augmenté d’au moins 1,1°C par rapport à 1850, et de 1,5°C en France (environ +0,3°C par décennie sur la période 1959-2009).
Le changement climatique ne se limite pas au réchauffement : il a des conséquences sur toutes les composantes du climat. On peut notamment citer les inondations historiques au Pakistan à l’été 2022, l’effondrement d’un glacier en Italie, l’augmentation du niveau de la mer ou encore les sécheresses, canicules, feux de forêt et tempêtes qui se sont faits plus forts et plus fréquents ces dernières années. Ces phénomènes menacent de nombreuses espèces dont l’être humain qui est exposé à ces conséquences directes, mais également indirectes comme l’augmentation des risques de maladies et la baisse des rendements agricoles.
Les Accords de Paris ont pour objectif de “limiter le réchauffement climatique à un niveau bien inférieur à 2°C, de préférence à 1,5°C, par rapport au niveau préindustriel”. Toutefois, au rythme des émissions actuelles, le budget carbone de 400 milliards de tonnes de CO2eq pour le siècle fixé lors des accords sera dépassé d’ici 2030.
En France, l’empreinte carbone individuelle moyenne s’élevait à 9,9 tonnes de CO2eq en 2021 selon une étude du cabinet Carbone 4, soit 5 fois plus que l’objectif de 2 tonnes de CO2eq par an que chacun devrait respecter d’ici 2050 pour se conformer aux Accords de Paris :
Connaître cette (empreinte carbone) moyenne et son détail est la première étape pour s’engager dans une démarche bas-carbone. Cela permet d’observer par exemple que le numérique représente une part minime de nos émissions de gaz à effet de serre. Le détail de la consommation moyenne permet aussi de se rendre compte de la part importante de certains secteurs que l’on tend à sous-estimer, comme celui de l’alimentation où l’on voit que la consommation de viande est un réel enjeu. Toutefois, s’agissant d’une moyenne à l’échelle nationale, cette dernière est à considérer à titre indicatif.
La meilleure chose à faire reste de mesurer son empreinte carbone individuelle afin de comprendre comment la réduire.
Mesurer son empreinte carbone permet de mieux connaître d'où proviennent les émissions et de prendre conscience des ordres de grandeur et des vrais enjeux.
Une fois son empreinte mesurée, il faut passer à l’action ! Les leviers d’actions sont très variés, avec des actions à plus ou moins court terme, plus ou moins fréquentes, et plus ou moins coûteuses - voire qui permettent de faire des économies.
Etablir son empreinte carbone revient donc à prioriser les actions les plus efficaces que chacun peut mener pour réduire ses émissions.
Afin d’être accompagné dans sa démarche, de nombreux outils sont à disposition, notamment :
Les émissions sont générées par toutes nos activités. Il faut donc questionner l’ensemble de nos activités quotidiennes :
Pour chaque axe, il existe des mesures plus ou moins faciles à mettre en place afin de réduire ses émissions. Voici des exemples d’actions avec le plus fort impact - sachant que selon votre empreinte individuelle, les actions les plus importantes peuvent varier :
Une fois son empreinte carbone calculée et ses actions mises en place, il est important de sensibiliser ses proches à en faire de même.
En effet, étant donné l’ampleur de l’objectif fixé, les actions individuelles doivent nécessairement s’accompagner d'actions collectives. Cette démarche est d’autant plus importante que plus il y a d'actions individuelles, plus le coût de mise en œuvre des transformations systémiques pour la collectivité est faible. Le fait de sensibiliser les personnes autour de soi permet donc de faire bouger les lignes à une plus grande échelle et d’encourager des transformations systémiques qui sont nécessaires pour réduire structurellement les émissions.
Il n’y a donc pas de responsabilité collective ou individuelle en soi car chaque individu à un rôle important à jouer dans les groupes et institutions auxquels il appartient et de ce fait, ces responsabilités se rejoignent.
Enfin, si montrer l’exemple tend à renforcer l'engagement collectif, il doit être présenté de manière pédagogique, sans culpabiliser les interlocuteurs, afin de maximiser son efficacité. Cela peut passer, par exemple, par l’utilisation d’un vocabulaire compréhensible de tout le monde afin de ne pas trop perdre son interlocuteur ou par l’adoption d’un discours ni trop positif, ni trop alarmiste afin d’encourager suffisamment un passage à l’action.
Mesurer son empreinte carbone individuelle est indispensable pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre et atteindre au plus vite la neutralité carbone. Par ailleurs, même si opérer cette transition demande beaucoup d’efforts, à long terme, elle apportera des bénéfices tant économiques (à travers les nombreuses économies que ce changement d’habitude peut entraîner) que sociaux (avec une amélioration de l’alimentation et de la santé) et environnementaux (grâce à la réduction de ses émissions). Enfin, encourager et sensibiliser ses proches à eux aussi entamer cette transition ne peut que renforcer l’impact de son action, en la diffusant à l’échelle de la collectivité.
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