fermer

Rejoignez le Carbon Club Aktio !

1 email par mois, 2 articles de fond

Merci, votre inscription à bien été prise en compte !
Il semblerait qu'une erreur soit survenue, veuillez réessayer !
Partager :
arrow_purple
Retour aux articles

Réaliser son deuxième Bilan Carbone ou comment pérenniser sa démarche climat

Structurer la démarche environnementale de son entreprise commence souvent par un Bilan Carbone : il permet de mesurer ses émissions, et de définir un plan d’action de réduction. Il est nécessaire de renouveler cette mesure, car votre premier bilan ne suffit souvent pas à mesurer assez précisément, et ne peut mesurer vos progrès. Néanmoins, il est toujours préférable de se lancer maintenant, même imparfaitement et de s’améliorer dans le temps, que de ne rien faire ! Dans cet article, nous vous donnons les clés pour tirer un maximum de bénéfices de votre deuxième bilan carbone.

Temps de lecture : 8 minutes

Réaliser son Bilan Carbone n’est pas une fin mais un moyen. Celui de construire une stratégie bas-carbone alignée avec les enjeux de son secteur. Ainsi, l’évaluation de ses émissions de gaz à effet de serre est un processus qui, pour être pertinent, doit être réalisé de manière régulière. Il en va de la pérennité de la stratégie climat de son entreprise. 

Dans cet article, nous allons vous montrer comment la réalisation d’un deuxième Bilan Carbone vous permet : 

  • de gagner en précision dans l’évaluation de vos émissions 
  • d’évaluer les progrès des actions de réduction mises en œuvre
  • d’envoyer un signal positif à votre chaîne de valeur

Les 6 bonnes raisons de réaliser votre deuxième Bilan Carbone

Gagnez en précision et en pertinence 

Réalisez un deuxième Bilan Carbone et vous gagnerez en précision dans votre analyse. 

Obtenez des données plus fiables 

La réalisation d’un Bilan Carbone implique la collecte de données d'activité sur l’ensemble de la chaîne de valeur de son entreprise afin de calculer les émissions de gaz à effet de serre associées. 

La réalisation d’un second Bilan Carbone permet de gagner du temps sur la collecte des données. En effet, en connaissant le processus de collecte, les personnes à contacter et les données à récolter, le tout est effectué plus rapidement. Ce gain, associée à l'expérience acquise lors d'un premier Bilan Carbone, peut être réinvesti afin d’améliorer la qualité des données.

L’impact des données physiques dans votre analyse 

Dans un Bilan Carbone, la nature des données (physiques ou monétaires) impacte directement la précision du calcul des émissions. 

💡 Rappel

Les données monétaires entraînent un fort taux d’incertitude dans un Bilan Carbone car elles reposent sur des moyennes sectorielles. Elles sont influencées par des variations de prix qui ne sont pas toujours corrélées à l’impact environnemental, manquent de granularité et de traçabilité, et ne permettent pas de différencier les étapes ou les composants d’un produit. A l’inverse, les données physiques (quantités, poids, etc.) offrent une évaluation plus précise et fiable, essentielle pour identifier les leviers d’action et élaborer un plan de réduction efficace.

Selon, l’Association pour la transition Bas-Carbone (ABC) en 2021, l'approche monétaire est insuffisante si on souhaite évaluer de manière précise et exhaustive l’empreinte carbone d’une entreprise et déterminer un plan d’action afin d’engager une transition bas-carbone.

Votre premier bilan : un exercice d’apprentissage nécessaire

Il est parfois difficile lors d’un premier Bilan Carbone de qualifier l’ensemble de ses données sous forme physique. Certaines données peuvent ne pas être disponibles ou être parcellaires et leur récupération peut être chronophage ou nécessiter la mobilisation d’interlocuteurs indisponibles. Lorsqu'il est complexe de trouver une donnée sous forme physique (en kg, en tonnes…), l’une des solutions privilégiées est de proposer une estimation en échangeant avec le métier concerné, puis, à défaut, d'utiliser une donnée monétaire si pertinente. C’est pour cela que votre premier bilan peut avoir une part significative d’émissions calculées à partir de données monétaires.


Comment un deuxième bilan réduit l’incertitude des analyses

La réalisation d’un second Bilan Carbone vous permet de réduire cette incertitude. Grâce à l'expérience acquise lors du premier bilan, vous êtes formé sur la procédure de collecte. De plus, vous connaissez les informations à chercher ainsi que les personnes à contacter et les sources à consulter. Le temps économisé bien réinvesti vous permet de gagner en précision sur la qualité de vos données. Lors du second exercice, vous pouvez par exemple utiliser ce laps de temps gagné pour quantifier en physique plus de données monétaires grâce à une utilisation plus optimale des sources.

Source : Aktio

Aussi, si cela n’a pas été fait lors de votre premier Bilan Carbone, vous pouvez choisir d’impliquer vos fournisseurs et vos clients afin de collecter la donnée à la source.

A ce stade, vous vous demandez sûrement : mais gagner en précision dans la qualité de mes données, à quoi cela peut-il bien me servir ?

Gagner en précision : un atout pour passer un audit

Rappel : un audit est un processus d'évaluation systématique et indépendante qui permet de vérifier la conformité, la performance et la fiabilité d'un système, d'un processus ou d'un document. Par exemple, dans le cas d'un Bilan Carbone, vous pouvez être soumis à un audit de la part d'un fonds d'investissement ou d'une banque. Cet audit sert à évaluer votre impact environnemental et conditionne votre financement ou l'obtention de votre crédit.

Si un audit n’a pas été réalisé après votre premier Bilan Carbone, il se peut que cela arrive après le deuxième (ou les suivants). Et le gain en précision induit par la répétition de l'exercice est une aubaine. En effet, plus les Bilans Carbone sont détaillés, plus ils sont pertinents et complets et plus ils permettent d'agir efficacement. Ainsi, la conformité est plus facile à valider et la certification plus simple à obtenir. Un atout non négligeable pour une démarche dont l'enjeu peut se révéler particulièrement important !

Des données fiables pour une feuille de route crédible et efficace

Par ailleurs, l’amélioration de la précision de vos données est un atout pour la réalisation de votre plan d’action. En effet, une meilleure quantification de vos émissions de gaz à effet de serre vous aide à construire une feuille de route plus précise et plus réaliste quant à vos postes d’émissions les plus importants et quant à vos leviers d’action pour les réduire. 

En effet, les données physiques permettent d’établir avec précision votre plan de réduction. Vous pourrez ainsi agir spécifiquement sur chacun des termes de la formule de calcul des émissions de gaz à effet de serre :

  • La donnée d’activité : il est possible de réduire les émissions en réduisant le volume de votre donnée d’activité (exemples : réduire le volume de déchets en kg, la quantité d'énergie en kWh...)
  • Le facteur d’émission : il est possible de réduire les émissions en changeant vos pratiques, ce qui permet d'avoir un facteur d’émissions plus faible à volume équivalent. Par exemple, vous décidez d'acheter une flotte de 10 véhicules pour vos collaborateurs. Au lieu de choisir des voitures thermiques, vous pouvez, sans changer la quantité de biens achetés, opter pour un produit dont le facteur d’émissions sera moindre comme la voiture électrique.

Collaborer plus largement avec les différents métiers

Réaliser un second Bilan Carbone constitue une étape clé pour approfondir et pérenniser sa stratégie climat au sein même des équipes. Cette démarche permet en effet de fédérer l’ensemble des métiers autour d’un objectif commun en renforçant leur contribution respective ainsi que leur engagement. Pour mener à bien la mission, les équipes doivent dépasser les silos traditionnels, partager leurs idées et mutualiser leurs compétences, créant ainsi une dynamique commune vers des objectifs environnementaux, en dehors de leurs tâches de travail traditionnelles.

L’intégration des différents métiers dans une stratégie climat repose sur une mobilisation collaborative. Par exemple :

  • Ressources Humaines : elles jouent un rôle clé en sensibilisant et en formant les collaborateurs aux enjeux climatiques tout en favorisant des pratiques internes bas-carbone, comme le télétravail ou des politiques de mobilité douce.
  • Marketing et communication : ces équipes peuvent promouvoir des offres écoresponsables et sensibiliser les clients et les partenaires à l’importance des enjeux climatiques.
  • Production : les membres de cette équipe doivent repenser les processus pour réduire les émissions et adopter des matériaux et des procédés bas-carbone.
  • Achats : pour les achats, il s'agit d'intégrer des critères environnementaux dans le choix des fournisseurs et partenaires

Réduisez vos coûts et allez plus loin

Réallouez le budget et le temps

Lors de votre premier Bilan Carbone, votre équipe dédiée, potentiellement peu familière de la méthodologie Bilan Carbone, a probablement eu besoin d’un accompagnement important en plus d'un potentiel logiciel de comptabilité carbone. Faire appel à un prestataire externe est souvent utile à ce stade, notamment pour la collecte de données qui peut être particulièrement chronophage.

Avec un deuxième Bilan Carbone, vos équipes, désormais plus autonomes, n’ont plus besoin d’autant d’accompagnement. Vous pouvez ainsi réduire les coûts qui y sont liés ou bien réorienter le budget vers des projets stratégiques ou des besoins encore non couverts comme un plan d'action plus détaillé ou bien la mise en conformité avec des référentiels complémentaires. Il en va de même pour le temps de vos équipes, désormais plus autonomes et plus qualifiées, qui peut être alloué à des tâches à plus forte valeur ajoutée. 

Menez une analyse plus approfondie

Si vous êtes une entreprise avec une organisation multiple (plusieurs sites, plusieurs filiales, plusieurs pays...), le temps gagné lors d'un deuxième Bilan Carbone peut vous permettre d'élargir votre champ de calcul et ainsi d'être plus pertinent dans votre plan d'action. En ajoutant de nouveaux paramètres et périmètres dans votre analyse, vous pouvez en effet évaluer plus finement les émissions de votre organisation et agir plus en détails.

Par exemple, une entreprise qui n’a pas eu le temps de réaliser son Bilan Carbone sur tous ses sites, sur toutes ses filiales ou dans tous les pays où elle est présente, peut lors d’un deuxième exercice enrichir les calculs et les analyses. Elle peut également pousser l'analyse en approfondissant davantage l'étude de certains postes d’émissions, comme par exemple l’utilisation par les consommateurs des produits qu’elle commercialise.

Aussi, ce gain de temps permet globalement de passer plus de temps sur l’analyse, l’interprétation des résultats et l’identification des actions de réduction.

Vous pouvez également aller au-delà du plan d’action réalisé lors du premier exercice : vous disposerez en effet de plus de temps pour élaborer une trajectoire bas-carbone plus ambitieuse et même éventuellement alignée avec des référentiels complémentaires et reconnus mondialement, tels que la SBTi ou la méthode ACT.

Répondez aux reporting réglementaires et aux exigences imposées

Soyez conformes

Certaines réglementations, notamment la CSRD, imposent aux entreprises de produire un Bilan Carbone actualisé chaque année et intégré dans leur rapport de durabilité. Cela signifie que les entreprises doivent prévoir de façon pérenne et régulière une collecte rigoureuse des données liées à leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Cette collecte doit s'appuyer de préférence sur une méthodologie fiable, et le résultat être dans le format GHG Protocol. Dans ce contexte, la réalisation d'un deuxième bilan s'avère obligatoire.

Et respecter ces obligations légales n'évite pas seulement des sanctions : c’est aussi un levier pour consolider la confiance des partenaires, des clients et des investisseurs, tout en alignant l’entreprise sur les attentes croissantes en matière de transparence et de responsabilité environnementale.

Anticipez les futures demandes

Au-delà de la simple conformité réglementaire, un suivi régulier des émissions de carbone permet d’anticiper les évolutions à venir et de se préparer à des exigences encore plus strictes, qu'elles proviennent des autorités ou du marché. Les investisseurs, en particulier, jouent un rôle moteur dans cette dynamique : ils demandent de plus en plus de transparence et d'engagement sur les performances climatiques des entreprises dans lesquelles ils investissent. Ces attentes croissantes ne se limitent pas à une simple divulgation des émissions, mais s’étendent à des stratégies claires et ambitieuses de réduction des GES.

Un deuxième Bilan Carbone permet d'être en permanence à jour et ainsi d'être capable de communiquer de façon pertinente et immédiate sans beaucoup d'effort.

Exemple : le cas de Legal and General Investment Management (LGIM)

Ce gestionnaire d'actifs britannique a mis en place un "Climate Impact Pledge", évaluant et engageant les entreprises sur leurs stratégies climatiques, et n'hésitant pas à désinvestir de celles qui ne répondent pas à ses attentes.

Exemple : le cas de Groupama

En tant que partenaire financier, Groupama a développé ces dernières années une politique d'investissement prenant en compte des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance. Le groupe s'est notamment engagé à retirer définitivement le charbon thermique de ses portefeuilles d'investissement d'ici 2030 pour les pays de l'UE et de l'OCDE, et d'ici 2040 pour le reste du monde.Il apparaît donc évident que les entreprises devront engager ou renforcer leur démarche environnementale afin de répondre aux attentes des investisseurs et d'assurer la pérennité de leurs financements. 

Gardez la motivation en mesurant l'impact de vos premières actions  

Vous l’avez compris, lorsque vous réalisez un second Bilan Carbone, vous consacrez moins de temps à l’ensemble de la démarche et êtes plus efficace car plus expert. Les équipes peuvent ainsi dédier davantage de ressources à la partie stratégique et à l'évaluation des actions entreprises, des résultats, des succès et des échecs.

Dès le deuxième Bilan Carbone, même avec des pratiques simples, une réduction des émissions peut être constatée. 

À titre d'exemple, prenons le cas de Bogoods, une entreprise qu’Aktio a accompagné dans la réalisation de ses Bilans Carbone 2021 et 2023. L’entreprise a récemment publié un état des lieux de sa progression entre les deux bilans. Conclusion : une réduction de 9,7 % des émissions de gaz à effet de serre. Un résultat possible, entre autres, grâce à une amélioration de la qualité des données.

Source : Aktio

La pérennité d’une démarche environnementale se nourrit aussi de petites victoires comme le constat des progrès au fil du temps. Répéter la démarche de calcul de son impact carbone chaque année est une étape nécessaire d’une part, pour évaluer la progression de son plan d’action, d’autre part, pour se donner de l’espoir en voyant les effets concrets

Sensibiliser son écosystème : valorisez l’impact de votre démarche

Communiquer sur ses avancées permet de maintenir l’engagement de son entreprise dans la durée, mais également de motiver l’ensemble de son écosystème à se décarboner.

Dès son premier Bilan Carbone, votre entreprise peut valoriser son engagement environnemental auprès de sa chaîne de valeur, communiquer ses résultats et annoncer les actions de réduction envisagées. La clé réside ensuite dans le suivi et la communication des progrès réalisés pour montrer un réel impact. C’est là qu’un deuxième Bilan Carbone devient précieux. En mesurant l'évolution et les progrès réalisés par rapport au précédent, il permet d’embarquer l'écosystème d'une entreprise de façon plus concrète et plus impactante.

En réalisant un second Bilan Carbone, vous pouvez ainsi être plus à l’aise dans la communication de vos données carbone à vos clients, à vos fournisseurs et à vos investisseurs. Montrer que l’on avance dans le chemin de la trajectoire bas-carbone permet d'envoyer un message positif à l’ensemble sa chaîne de valeur et de son secteur. 

Vous souhaitez connaître les bonnes pratiques afin de communiquer efficacement sur votre Bilan Carbone auprès de vos parties prenantes ? Cet article est fait pour vous ! 

Apprenez de votre premier bilan : les bonnes pratiques à mettre en place pour réussir votre second

Comme nous venons de le démontrer, l'expérience acquise lors de la réalisation d'un premier Bilan Carbone s'avère forcément bénéfique dans le cadre de la réalisation d'un second. Elle ne l'est néanmoins vraiment que si elle est mise à profit dans un cadre bien défini. Comment éviter de reproduire les mêmes erreurs et ainsi réaliser un "second premier bilan" ?

Mener un retour d’expérience sur le premier bilan

Pour optimiser votre nouvelle démarche, il est essentiel de faire un état des lieux de l’expérience acquise lors du premier Bilan Carbone. Cette rétrospective vous permettra d’identifier les points à améliorer et de cibler les aspects à approfondir dans le cadre de votre deuxième Bilan Carbone.

Si vous êtes accompagné d’un expert carbone pour cette deuxième démarche, il peut être utile de prévoir un point de brief avant de commencer. Ce moment permettra de partager vos objectifs d’amélioration et vos besoins spécifiques afin d’orienter efficacement le processus.

Points d’amélioration à considérer
La gestion de projet

Selon le nombre de personnes impliquées lors du premier bilan, il peut être judicieux, cette fois, de déléguer certaines tâches et d’impliquer d’autres contributeurs. Cela permet d’ancrer la démarche au cœur de la stratégie de l’entreprise. Vous pouvez aussi envisager un calendrier plus ambitieux et programmer des réunions clés en amont pour permettre à toutes les parties prenantes de s’organiser et d’être alignées sur les objectifs.

Une autre amélioration possible de la gestion de votre projet serait de renforcer l’implication de votre comité de direction dans le processus. Sa participation se révèle cruciale dans la prise de décision et l’identification des leviers d’action ambitieux pour réduire les émissions de votre entreprise.

En ce qui concerne votre stratégie climatique, il est également primordial de constituer une équipe projet solide qui inclut, si possible des experts RSE, mais également une grande diversité de métiers au sein de l’entreprise. Cette collaboration collective est essentielle pour comprendre les enjeux spécifiques à chaque département afin de proposer ensuite des solutions de réduction cohérentes.

La qualité des données

Impliquer davantage de métiers dans le processus de gestion du Bilan Carbone permet d’enrichir la qualité des données collectées, tout en faisant gagner du temps à l'équipe en charge du projet. En collaborant directement avec les personnes concernées dans chaque département, comme les équipes des achats, de la production ou de la logistique, les personnes en charge du Bilan Carbone peuvent obtenir des données physiques précises et à jour, plutôt que de se baser sur des données monétaires, souvent moins fiables et moins pertinentes. Cette approche garantit une vision plus claire et plus exacte des émissions de gaz à effet de serre (GES) tout en réduisant le risque d'erreurs liées à des informations obsolètes ou incomplètes. En conséquence, la collecte de données devient plus efficace et la mise en œuvre des actions de réduction des émissions plus pertinente.

Le scope 3

Le Scope 3, qui regroupe les émissions indirectes tout au long de la chaîne de valeur, est souvent le plus complexe à analyser et à quantifier. Travailler régulièrement avec les fournisseurs permet d'agréger une multitude d'informations provenant des différentes étapes de la production et de la distribution, ce qui facilite la collecte de données précises et complètes sur les émissions associées à leurs produits ou services. En impliquant ces partenaires dans la démarche, l'entreprise embarque ainsi son écosystème dans sa stratégie environnementale, favorisant une sensibilisation à tous les niveaux de la chaîne d'approvisionnement. Cette collaboration continue permet également d’identifier des leviers spécifiques pour une décarbonation plus efficace et de mieux comprendre l’impact global des activités de l'entreprise.

Institutionnaliser la démarche

Idéalement, un Bilan Carbone doit être réalisé chaque année. Pourquoi ? Parce qu'une révision annuelle maintient l'engagement de vos équipes et évite que la méthodologie de la démarche ne soit oubliée. Si vous vous limitez à un bilan tous les trois ans, le turnover des collaborateurs pourrait entraîner une perte de connaissance du processus, ce qui nuirait à son efficacité.

Garder une équipe stable

Il est important d’impliquer davantage de métiers lors de la deuxième édition du Bilan Carbone. Cependant, il est recommandé de conserver le noyau dur de l’équipe qui a travaillé sur le premier bilan. Ce groupe déjà formé et outillé permettra d'optimiser l'efficacité de la démarche en réduisant le temps nécessaire à la formation. De plus, maintenir une équipe stable favorise la continuité dans l’engagement des collaborateurs renforçant ainsi leur implication et leur motivation envers les objectifs environnementaux de l’entreprise.

Conclusion

La réalisation d’un deuxième Bilan Carbone est une opportunité pour affiner votre stratégie bas-carbone, tirer des enseignements de vos premières démarches et renforcer l’impact de vos actions. Cependant, il est essentiel de rappeler que la perfection n’est pas une condition préalable à l’action. L’important est de se lancer, même imparfaitement, pour amorcer un changement. Chaque itération, qu’il s’agisse du deuxième ou du troisième bilan, est une étape vers une réduction concrète de ses émissions. Ce qui compte, c’est de faire le premier pas, de progresser au fil du temps, de construire une trajectoire alignée avec vos ambitions climatiques et de réduire ses émissions.